Ce qu’il faut retenir :
- La flore vaginale est peuplée principalement de bactéries du genre Lactobacille.
- Ces lactobacilles permettent de maintenir un pH acide, et un environnement hostile pour les micro-organismes nocifs.
- L’état et l’équilibre de la flore vaginale dépendent de différents facteurs et évoluent tout au long de la vie.
- La consommation en probiotiques contenant des souches spécifiques peut aider à soutenir et/ou à restaurer un équilibre au niveau de la flore vaginale.
Qu’est-ce que la flore vaginale ?
1 - Composition de la flore vaginale
La flore vaginale, ou microbiote vaginal correspond à l’ensemble des micro-organismes localisés au niveau du vagin chez la femme. La flore vaginale se compose principalement de 9 souches de bactéries appartenant aux lactobacilles, dont Lactobacillus crispatus, Lactobacillus jensenii, Lactobacillus gasseri, Lactobacillus reuteri, Lactobacillus rhamnosus, etc.
Au cours de la vie, chaque femme fait face à des variations physiologiques naturelles, c’est pourquoi chaque flore vaginale est différente et n’abritent pas les mêmes lactobacilles.
2 - Rôle de la flore vaginale
La flore vaginale permet de conserver un certain pH au niveau vaginal, pour lutter efficacement contre toutes les infections.
En effet, les bactéries Lactobacilles produisent de l’acide lactique. Celui-ci permet ainsi de maintenir un pH inférieur à 5 et donc un milieu acide, non propice au développement des infections.
Ces bonnes bactéries produisent aussi des substances à action antibactérienne, ce qui va davantage augmenter leur pouvoir protecteur.
Elles vont aussi protéger la muqueuse vaginale en créant un biofilm, véritable barrière protectrice.
Conserver une flore vaginale équilibrée en bonnes bactéries permet ainsi de lutter contre divers désagréments intimes comme la survenue de mycoses, vaginoses, cystites , etc.
3 - Facteurs influençant la flore vaginale
La flore vaginale évolue tout au long de la vie de la femme. Elle dépend de différents facteurs. Parmi eux on peut citer :
- Le cycle menstruel : Celui-ci impacte sur l’évolution du pH. Lors de la période des menstruations, celui-ci tourne autour de 6, en raison du pH du sang plus élevé, qui s’écoule dans la cavité vaginale. De même, pendant la période ovulatoire, le pH est plus élevé, en raison de l’augmentation de la production de mucus cervical.
- L’hygiène intime : Certains produits d’hygiène trop abrasifs, et certaines pratiques comme les douches vaginales peuvent être responsables de perturbation au niveau de l’équilibre de la flore vaginale. Nul besoin de recourir à tout cela car le vagin est “autonettoyant”.
- Le développement d’infections : La survenue d’infections au niveau vaginal participent au déséquilibre de la flore vaginale en réduisant la quantité de Lactobacilles. Les bactéries pathogènes auront ainsi plus de facilité à se reproduire en raison de l’altération du milieu acide naturel.
- La prise d’antibiotiques : Les antibiotiques vont permettre d’éliminer les bactéries nocives, mais ils vont agir également de façon négative sur les bonnes bactéries, et ainsi engendrer une diminution de Lactobacilles.
- Une alimentation déséquilibrée : Une alimentation pauvre en fibres et riche en sucres peut affecter la flore intestinale, ce qui peut indirectement influencer la flore vaginale.
- Le stress chronique : Celui-ci affecte le système immunitaire et rend l’organisme plus vulnérable aux microbes et aux déséquilibres de la flore vaginale.
Quels rôles jouent les probiotiques pour la flore vaginale ?
De manière générale, les probiotiques participent à maintenir un environnement stable.
Les probiotiques de la flore vaginale produisent de l’acide lactique, responsable du pH acide de la flore vaginale.
Maintenir un pH acide permet d’éviter et de combattre la croissance de bactéries et levures nocives. Ainsi, les probiotiques au niveau de la flore intime diminuent les infections urinaires (cystites) et vaginales, et le développement de mycoses. Ils préviennent l’inconfort intime et limitent le risque de survenue de démangeaisons intimes, brûlures, ou même pertes inhabituelles.
Ces bonnes bactéries, comme au niveau de la flore intestinale, vont stimuler les défenses immunitaires de l’organisme.
La consommation de probiotiques va permettre de réintroduire de bonnes bactéries dans la flore vaginale, après la prise d’un traitement antibiotique. Les antibiotiques sont connus pour tuer les bactéries les plus nocives comme les plus bénéfiques.
Quels sont les probiotiques les plus adaptés pour prendre soin de sa flore vaginale ?
1 - Souches à favoriser, concentration optimale et diversité des souches
Les souches les plus bénéfiques pour la flore vaginale restent celles qui en font partie de manière habituelle comme les souches L. gasseri, L. crispatus, L. rhamnosus.
De manière générale, pour des probiotiques efficaces, une concentration de 1 milliard à 10 milliards d’UFC (Unités formant colonies) par dose est généralement recommandée. Cette quantité assure une colonisation suffisante pour restaurer l’équilibre de la flore vaginale.
La flore vaginale de chaque femme est unique, et les différentes souches de bactéries qui s’y retrouvent chez une femme à l’autre, le sont donc tout autant.
Chaque souche de lactobacilles possède des caractéristiques spécifiques. Ainsi, apporter une combinaison de plusieurs de ces souches permet de bénéficier d’avantages plus complets.
Plus le microbiote vaginal est diversifié, plus il sera apte à affronter et combattre tout désagrément.
2 - Sources de probiotiques pour la flore vaginale
#1 - Les probiotiques dans l’alimentation
Les probiotiques se retrouvent naturellement dans les aliments fermentés.
Les principaux aliments qui en contiennent sont :
- Les yaourts, qui pour certains contiennent un ajout de probiotiques, en plus des bactéries utilisées couramment pour la fermentation du lait
- Les légumes et légumineuses lacto-fermentés (choux, betterave, choucroute, carottes, miso fait à partir du soja)
- Les aliments en saumure (cornichons, olives, kimchi..)
- Les boissons lacto-fermentées (Kéfir, Kombucha)
#2 - Les probiotiques en complémentation
La complémentation en probiotiques reste un allié de taille pour restaurer une flore vaginale déséquilibrée et pauvre en lactobacilles. Il en existe de différents types, avec des modes d’administration différents : par voie orale, gels, sous capsules vaginales, ovules, tampons imbibés… Les probiotiques pris par voie orale migrent dans la flore intestinale puis transitent vers la flore vaginale grâce à un biofilm formé par les bactéries au niveau du périnée.
Chez DIJO, nous avons créé Flore intime probiotiques, un produit contenant 3 souches de probiotiques, dosées à 10 milliards de bactéries, et spécifiquement sélectionnées pour rééquilibrer votre flore vaginale. Pour des effets pérennes et un bien-être général, nous recommandons de le prendre en cure de 2 à 3 mois, renouvelable à chaque nouvelle saison ou quand vous en ressentez le besoin.
Sources :
[1] Witkin, S. S., & Linhares, I. M. (2017). Why do lactobacilli dominate the human vaginal microbiota?. BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 124(4), 606-611.
[2] Bohbot, J. M. (2008). Vaginal discharge. Pelvi-périnéologie, 3, 19-24.
[3] Cribby, S., Taylor, M., & Reid, G. (2008). Vaginal microbiota and the use of probiotics. Interdisciplinary perspectives on infectious diseases, 2008(1), 256490.
[4] Moosa, Y., Kwon, D., De Oliveira, T., & Wong, E. B. (2020). Determinants of vaginal microbiota composition. Frontiers in cellular and infection microbiology, 10, 467.
[5] Stapleton, A. E. (2016). The vaginal microbiota and urinary tract infection. Microbiology spectrum, 4(6), 10-1128.