Santé : comment Dijo a percé sur le marché florissant des probiotiques
Il y a trois ans, Anouk Le Terrier et Lisa Souloy démarrent Dijo avec 1.000 euros en poche. La marque dépasse aujourd'hui le million d'euros de chiffre d'affaires. Un développement en flèche sans investisseur.
Anouk Le Terrier et Lisa Souloy créent Dijo en 2019. « Nous étions deux jeunes filles avec un grand rêve et peu de moyens », avouent-elles. En 2021, elles réalisent déjà un chiffre d'affaires d'un million d'euros. Un montant qui devrait doubler en 2022. Leur marque de compléments alimentaires pour le ventre, disponible sur leur site en ligne, est désormais distribuée à la Samaritaine, aux Galeries Lafayette, au Printemps ou chez Monoprix.
Et, en 2023, les deux entrepreneures partent à l'assaut des pharmacies pour compléter leur distribution omnicanale . Un narratif qui revêt tous les atours de la success story. Mais rien de magique dans cette histoire, plutôt du travail pour élaborer une stratégie gagnante et se donner les moyens de la mettre en oeuvre.
Une vision commune
Au coeur du projet, deux amies d'enfance, sorties d'écoles de commerce, l'ESCP pour Anouk et Skema Business School pour Lisa. Lorsqu'elle apprend qu'elle est atteinte d'une maladie de la thyroïde auto-immune, Anouk, tout juste diplômée, propose à Lisa de créer Dijo. « Car les probiotiques que je trouvais en France n'étaient pas de bonne qualité alors que ces micro-organismes vivants, en équilibrant le microbiote intestinal, me permettaient de lutter contre les effets secondaires de mes traitements hormonaux, perte ou prise de poids », explique-t-elle.
Les deux dirigeantes sont complémentaires dans leur façon de travailler. Lisa est plus opérationnelle, carrée, quand Anouk fuse avec une idée par minute. Et si l'une est présidente et l'autre directrice générale sur le papier, elles sont actionnaires à 50/50. Elles élaborent ensemble leur vision de Dijo. Le bien-être du ventre, exclusivement, sera l'identité de la marque. « Etre deux à la tête du projet est notre force. On s'appuie l'une sur l'autre. Je vois trop d'entrepreneurs isolés », décrit Lisa.
Un marketing viral
Elles démarrent avec 1.000 euros d'apport personnel. Pour financer la fabrication de leur premier lot de 1.000 produits dans un laboratoire d'Angers, avec lequel elles ont créé leur formule, elles se lancent dans une campagne de crowdfunding sur Ulule. Les créatrices créent du contenu, racontent les coulisses de l'aventure sur les réseaux sociaux, Instagram ou Facebook, et contactent des petits influenceurs. Lisa, qui a travaillé dans une agence de marketing sportif, démarche les salles de sport pour sensibiliser les pratiquants.
Des financements non dilutifs
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