Si votre enfant pleure souvent en fin d’après-midi ou en soirée, qu’il devient rouge, émet des gaz et gesticule dans tous les sens, il est fort probable qu’il soit sujet aux coliques du nourrisson. Il s’agit de spasmes provoqués par ses intestins encore immatures, qui occasionnent des douleurs, et donc des pleurs. Les causes sont multifactorielles : facteurs psychologiques, troubles digestifs déjà installés, dysmotricité intestinale, modification du microbiote… Dans les pays industrialisés, on estime que 20 à 25% des nourrissons sont sujets, ce qui en fait un réel souci de santé publique, de par l’anxiété qu’elles suscitent, les conséquences sur le bien-être de l’enfant et sur le repos des parents.
Il existe des solutions d’ordre mécanique, avec par exemple des massages, où des méthodes de bercement particulières, mais l’une des méthodes les plus prometteuses reste l’administration de probiotiques, car le GFHGNP (Groupe Francophone d’Hépatologie-Gastroentérologie et Nutrition Pédiatrique) estime qu’aucun traitement pharmacologique n’est légitime. Les bénéfices des probiotiques dans le cas des coliques du nourrisson s’expliquent par la réduction de l’inflammation intestinale, la restauration et la préservation de la barrière intestinale, une action bactéricide de pathogènes, l’augmentation de la synthèse des acides gras, la réduction de la dysmotricité, la modulation de la douleur... Les actions sont nombreuses, et touchent plusieurs facteurs, ce qui fait des probiotiques une voie thérapeutique si efficace. L’effet de ces microorganismes est majoré chez les nourrissons allaités.
Autre problème de ventre bien connu des parents de jeunes enfants : les diarrhées. Elles se définissent par une consistance molle ou liquide des selles, et/ou une augmentation du nombre de celles-ci (supérieur à 3 fois par jour). En effet, en Europe, un enfant de moins de 3 ans a entre 0,5 et 2 épisodes de diarrhée aiguë par an. Ces désagréments sont majoritairement dus à des épisodes infectieux, par Campylobacter ou Salmonelle. Les diarrhées peuvent être dangereuses du fait de la déshydratation, risque important chez les enfants de moins de 6 mois. C’est pourquoi, en général, la prise en charge repose majoritairement sur l’utilisation de solutions de réhydratation orale (SRO), mais on commence encore une fois à s’intéresser à l’administration de probiotiques chez les bébés, pour prévenir et traiter ces diarrhées.
Toujours selon le GFHGNP, les probiotiques, et notamment ceux du genre Lactobacillus, seraient d’une utilité reconnue en adjonction aux SRO, pour diminuer l’intensité et la durée des diarrhées. Il existe également une diarrhée infantile liée à la prise d’antibiotiques, auquel cas il est également recommandé de supplémenter son enfant en probiotiques. Dans les deux cas, une souche s’est montrée très efficace en traitement et en prévention selon plusieurs études, il s’agit de Lactobacillus rhamnosus. Les effets bénéfiques semblent plus évidents lorsque l’administration se fait rapidement (dans les 48 heures qui suivent l’apparition des symptômes).
Plus globalement, dans quels cas faut-il supplémenter un enfant en probiotiques ?
- Après une prise d’antibiotiques, car ils auront dénaturé sa flore intestinale encore fragile.
- Après une modification durable de l’alimentation, pour ne pas chambouler son microbiote.
- Après une attaque du système immunitaire qui aurait pu le mettre à mal.
- Après un épisode infectieux (gastro-entérite, diarrhée,...).
Dans tous ces cas, une supplémentation en probiotiques enfant est conseillée pour rétablir l’équilibre du microbiote de son enfant, dans cette période charnière de la constitution de celui-ci.
Chez DIJO, on a créé L'indispensable Probiotiques enfant, pour soutenir la constitution du microbiote de votre enfant, afin qu’il s’arme face aux différentes agressions extérieures et intérieures qui pourront survenir dans le futur. Composé de 3 souches, dont Lactobacillus rhamnosus, reconnues pour leur effet préventif et curatif sur les problèmes de ventre du nourrisson, chaque gélule contient 10 milliards d’UFC, favorisant ainsi l’arrivée en nombre des bactéries dans les intestins. Ces microorganismes ont d’autant plus d’intérêt qu’ils participent à la bonne constitution d’un “capital bactérie”, essentiel pour le maintien d’une flore intestinale stable dans le futur.
Sources :
[1] Les coliques du nourrisson, fiche de recommandations ou d’informations. GFHGNP. Marc Bellaiche.
[2] Szajewska, H., Canani, R. B., Guarino, A., Hojsak, I., Indrio, F., Kolacek, S., Orel, R., Shamir, R., Vandenplas, Y., van Goudoever, J. B., Weizman, Z., & ESPGHAN Working Group for ProbioticsPrebiotics (2016). Probiotics for the Prevention of Antibiotic-Associated Diarrhea in Children. Journal of pediatric gastroenterology and nutrition, 62(3), 495–506. https://doi.org/10.1097/MPG.0000000000001081
[3] Pérez C. (2015). Probióticos en la diarrea aguda y asociada al uso de antibióticos en pediatría [Probiotics for the treating acute diarrhea and preventing antibiotic-associated diarrhea in children]. Nutricion hospitalaria, 31 Suppl 1, 64–67. https://doi.org/10.3305/nh.2015.31.sup1.8709
[4] Yang, B., Lu, P., Li, M. X., Cai, X. L., Xiong, W. Y., Hou, H. J., & Ha, X. Q. (2019). A meta-analysis of the effects of probiotics and synbiotics in children with acute diarrhea. Medicine, 98(37), e16618. https://doi.org/10.1097/MD.0000000000016618