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LA DIGESTION, COMMENT ÇA MARCHE ?

La digestion est un processus mécanique et chimique régi par les organes du tube digestif : bouche, œsophage, estomac, intestin, côlon…

Les aliments sont ingérés, digérés grâce à des sucs et enzymes pour permettre l’assimilation des nutriments qui les composent, avant que le reste du bol alimentaire soit évacué. Faisons un tour d’horizon des étapes qui la composent. 

#1 - L’ingestion 

La digestion commence dès l’entrée des aliments dans la bouche, mais même un peu avant, lorsque l’on voit ou qu’on sent de la nourriture ! Ces stimulus visuels et olfactifs enclenchent le processus de salivation, précieux phénomène pour la digestion. En effet, la salive contient des enzymes, les amylases, qui vont commencer la digestion des glucides dès la mastication. L’action mécanique des dents est également essentielle : des aliments bien broyés, ce sont des aliments plus facilement digérés. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est important de prendre son temps et de bien mâcher ses aliments, car on facilite d’office la digestion. En s’attardant sur la mastication, on favorise également la sensation de satiété, car on engendre une production d’histamine dans le cerveau, c’est un neurotransmetteur modulateur des sensations de satiété.

 #2 - Voyage vers l’estomac

Le bol alimentaire transite vers l’estomac grâce à l’œsophage dont l’ouverture et la fermeture est régie par des sphincters. Il est animé par le péristaltisme : l’ensemble des contractions musculaires qui permettent la progression du bol alimentaire jusqu’à l’estomac, et cela même allongé ! Cependant, on ne vous le recommande pas, pour éviter tout risque de reflux gastrique. 

#3 - Cocktail acide dans l’estomac

Arrivés dans cet organe, les aliments vont subir un traitement plus robuste alliant processus mécaniques et chimiques D’un côté, les muscles de l’estomac effectuent un brassage, tandis que les sucs gastriques sécrétés s’attaquent à la masse alimentaire pour la transformer en bouillie que l’on appelle “chyme”. Les quantités de sucs gastriques se situent d’ailleurs aux alentours de 2 litres par jour ! Étant composés majoritairement d’acide chlorhydrique, les sucs peuvent entraîner des brûlures d’estomac lorsqu’ils sont produits en excès. Fort heureusement, les parois de l’estomac sont la plupart du temps bien préservées de cette substance corrosive grâce au mucus qu’il sécrète. Une fois le bol alimentaire réduit à l’état de chyme, celui-ci se dirige vers l’intestin grêle. 

 #4 - L’intestin grêle : le marathon

Il s’agit de la plus longue partie du tube digestif, puisqu’il mesure entre 5 et 8 mètres, mais c’est surtout le principal site de la digestion : c’est là que la nourriture est assimilée et rendue utilisable par les cellules de l’organisme. La paroi de cet organe a une particularité en plus comparativement aux autres organes du tube digestif : elle se compose de nombreux replis, appelés villosités, qui augmentent considérablement la surface d’absorption des nutriments. A son entrée dans l’intestin grêle, le chyme va encore être arrosé de sucs digestifs, notamment ceux destinés à la dégradation des lipides. Mais tout au long de l’organe, il sera démuni des nutriments qui le composent pour passer dans la circulation sanguine ou lymphatique. 

#5 - Séchage dans le côlon

Le peu de constituant qui ont résisté à l’intestin grêle, c’est-à-dire les fibres, certaines protéines, et de l’eau, vont pouvoir continuer leur voyage dans le gros intestin, aussi appelé côlon. Celui-ci est beaucoup plus petit, entre 80 et 150 cm, et encadre l’intestin grêle. C’est dans cet organe que les restes de chyme, encore liquides, se transforment en masse solide : les selles. Pour avoir un ordre d’idée : sur 1,5 L de résidus ingérés, seulement 150 g de selles sont formées, par déshydratation, puis évacuées. Les bactéries jouent un rôle essentiel dans le côlon, en digérant les derniers nutriments, en fermentant les fibres végétales, et en putréfiant les résidus de protéines. Elles produisent également des vitamines et des acides gras qui apportent énergie et bénéfices. 

#6 - Rectum et anus : la ligne d’arrivée

Le rectum est le dernier segment du tube digestif, il ressemble à une ampoule. C’est une fois les matières fécales arrivées à ce stade que l’on ressent le besoin d’aller à la selle. L’anus représente le dernier obstacle des selles, celui-ci est contrôlé par deux sphincters. 

 En réalité, on évacue seulement 5% de notre bol alimentaire. A travers différents mécanismes, l’organisme se sert grandement dans notre bol alimentaire pour transformer les aliments en nutriments qui servent de carburant à tous les organes. La digestion est donc un processus crucial pour notre santé, mais de nos jours de plus en plus de personnes sont concernées par des problèmes digestifs qui impactent l’ensemble de leur santé. Ceux-ci sont bien souvent synonymes d’un microbiote déséquilibré. En effet, les bactéries probiotiques qui vivent dans nos intestins sont responsables de nombreux phénomènes liés à la digestion. Par exemple, certaines bactéries se chargent d’accroître l’assimilation des nutriments, d’autres facilitent le découpage des nutriments, et d’autres participent au maintien d’une perméabilité saine des intestins. L’une des voies thérapeutiques les plus étudiées en ce moment concerne donc les probiotiques, ces petites bactéries qui peuplent déjà nos intestins, mais que nous avons du mal à conserver naturellement à cause de nos modes de vie actuels. Il est désormais de plus en plus admis que la supplémentation en probiotiques participe à l’amélioration de nombreux troubles intestinaux.

Sources :

[1] Boudet, S. (2013). Des conceptions initiales au savoir scientifique : le cas de la digestion. Thèse de docteur : Institut Universitaire de Formation des Maîtres. 95 p. 

[2] La vie secrète de nos intestins. Version Femina. Octobre 2019.

[3] Wilkins, T., & Sequoia, J. (2017). Probiotics for Gastrointestinal Conditions: A Summary of the Evidence. American family physician, 96(3), 170–178.

[4] Helander, H. F., & Fändriks, L. (2014). Surface area of the digestive tract - revisited. Scandinavian journal of gastroenterology, 49(6), 681–689. https://doi.org/10.3109/00365521.2014.898326

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