En effet, même si de nombreux facteurs feront varier l’équilibre de notre microbiote, les premiers moments de la vie d’un enfant sont déterminants pour la constitution de son microbiote dans le futur. Il doit se constituer un “capital” bactérien de qualité avant 3 ans, pour s’armer efficacement face aux différentes agressions extérieures, aux allergies, aux inconforts digestifs, …
Pour bien aider son enfant à avoir un microbiote de qualité, il faut d’abord comprendre comment celui-ci se forme. Dès les premières secondes de vie, le processus se met en marche. Nous rencontrons différents micro-organismes lors de l’accouchement, que cela soit au contact de la flore vaginale de la mère et/ou de l’environnement hospitalier. Des études ont d’ailleurs mis en lumière des différences de composition du microbiote en fonction du mode/lieu d’accouchement. Le contact avec la peau des parents est également un facteur non négligeable de transmission de micro-organismes, tout comme le lait maternel. Ce dernier présente un avantage supplémentaire : il contient des prébiotiques, qui favorisent le développement des micro-organismes et optimisent leurs effets.
Le problème majeur réside dans le fait que, tout comme les adultes, les enfants sont exposés à des facteurs de risques qui perturbent le bon déroulé de la constitution de leurs différentes flores. La prévalence en constante augmentation de certaines pathologies reste le meilleur indicateur de ce phénomène. Par exemple, aujourd’hui, 25 à 30% de la population mondiale est concernée par une allergie cutanée, respiratoire, ou généralisée. Or ce chiffre ne représentait que 3% en 1970, et l’OMS prévoit que 50% de la population sera concernée en 2050. Alors quelles sont les attitudes à adopter pour aider son enfant à constituer son microbiote ? On vous donne quelques conseils pour qu’il s’arme de la meilleure des façons.
#1 - Focus sur l’alimentation !
Les chercheurs s’accordent à dire que l’allaitement aurait un impact bénéfique sur la flore intestinale des enfants, car le lait maternel renferme une multitude de micro-organismes et nutriments bénéfiques au développement de l’enfant et de son microbiote.
Mais il arrive aussi que les femmes ne veuillent pas, ou ne puissent pas, allaiter, et dans ce cas, la diversification alimentaire à partir de 6 mois est d’autant plus importante. De plus, mettre l’accent sur les fruits et légumes aura un impact sur la consommation de prébiotiques. Il est donc important de contrôler et de varier l’alimentation de son enfant pendant ses premières années.
#2 - Accepter les animaux de compagnie
Beaucoup de personnes ont peur de laisser leur animal de compagnie près de leur enfant. Même si, bien sûr, il faut surveiller les comportements de son animal, beaucoup sont finalement surpris de la douceur avec laquelle les animaux approchent les enfants. Cet instinct est d’autant plus bénéfique aux enfants que les animaux sont également hôtes de micro-organismes dont l’enfant pourra profiter. On peut donc les laisser se côtoyer !
#3 - Limiter les antibiotiques
Comme pour les adultes, les antibiotiques éradiquent une bonne partie des bonnes bactéries en cherchant à éliminer la mauvaise. Pendant cette phase de constitution, il est donc préférable de s’assurer de la réelle utilité d’en consommer avant de le faire, et de ne pas se précipiter sur ce type de traitement.
#4 - Supplémenter en probiotiques
Outre les effets bénéfiques à long terme des probiotiques, qui participent à la bonne constitution d’un capital bactérien, des études ont montré leur efficacité sur les diarrhées infectieuses aiguës et les coliques infantiles. C’est le cas par exemple de Lactobacillus rhamnosus, dont l’efficacité a été prouvée sur les diarrhées infectieuses aiguës. Les probiotiques facilitent également la croissance des enfants, limitent les pathologies cutanées comme l’eczéma et limitent les risques de développer un trouble psychologique. Globalement, ces microorganismes ont la capacité de stimuler le système immunitaire et permettent de réduire les risques sanitaires qui peuvent survenir dans le futur.
De récentes études suggèrent également qu’une contamination prénatale est possible : le microbiote intestinal du fœtus pourrait être influencé par les bactéries utérines de la mère, notamment des bactéries du genre Bifidobacterium, Lactobacillus, et Enterococcus. Ainsi, la consommation de probiotiques par la mère pendant la grossesse semble être un facteur de bonne constitution du microbiote infantile.
Chez DIJO, on a créé Probiotiques Enfants, pour que toute la famille puisse faire le plein de bonnes bactéries et être en pleine forme. Avec 10 milliards d’UFC, et 3 souches reconnues pour améliorer le confort digestif et le système immunitaire des enfants, Microbiote enfant est une aide précieuse dans une société comme la nôtre où les facteurs de risque de dysbiose sont omniprésents. En s’assurant d’un équilibre de la flore intestinale dès le plus jeune âge, on permet à l’enfant de stimuler son système immunitaire et de s’armer face aux diverses pathologies.
Sources :
[1] Van Nimwegen, F., Penders, J., Stobberingh, E., Postma, D., Koppelman, G., Kerkhof, M., Reijmerink, N., Dompeling, E., van den Brandt, P., Ferreira, I., Mommers, M. and Thijs, C., 2011. Mode and place of delivery, gastrointestinal microbiota, and their influence on asthma and atopy.
[2] Inserm. (2016). Allergies. Un dérèglement du système immunitaire de plus en plus fréquent.
[3] Savage, J., Lee-Sarwar, K., Sordillo, J., Lange, N., Zhou, Y., O'Connor, G., Sandel, M., Bacharier, L., Zeiger, R., Sodergren, E., Weinstock, G., Gold, D., Weiss, S. and Litonjua, A., 2018. Diet during Pregnancy and Infancy and the Infant Intestinal Microbiome.
[4] Sansotta, N., Peroni, D., Romano, S., Rugiano, A., Vuilleumier, P. and Baviera, G., 2019. The good bugs : the use of probiotics in pediatrics.